Si tu ne pars pas sereine en vacances cet été, c’est peut-être le bon moment pour arrêter de jouer les pompières
À quand remonte la dernière fois où tu es partie en vacances légère, sans emporter avec toi la To Do mentale de ton équipe, les doutes sur l’organisation à la rentrée, les mails restés sans réponse et cette sensation d’être irremplaçable ?
Avoue, même les cigales n’arrivent plus à couvrir le bruit de ton cerveau en surchauffe.
Alors si tu prévois de partir cet été en mode « pause bien méritée » mais que tu n’arrives pas à te détacher de ton quotidien pro, c’est peut-être le bon moment pour tirer la sonnette d’alarme. Car oui, spoiler alert : celles qui s’éteignent en pensant tout gérer seules ne finissent pas en héros de film d’action. Elles finissent épuisées, voire résignées.
Quand ta mission devient prison : le quotidien silencieusement éreintant des leadeuses pompières
Ce que tu vis, beaucoup le connaissent. Ce sentiment diffus de porter ton équipe à bout de bras, de devoir combler les brèches, de jongler entre urgences et imprévus. De penser à la place des autres. Et puis cette voix, en sourdine, qui dit : « Je devrais pourtant y arriver. »
Tu passes tes journées à éteindre des incendies, répondre à des sollicitations incessantes, tout en essayant de garder le cap sur une vision plus grande… mais cette vision s’éloigne, floue, noyée sous les urgences du quotidien.
Et quand arrive le moment de souffler, impossible de décrocher. Ton corps est à la plage, ton esprit en réunion.
Quand l’urgence et la charge mentale cèdent enfin la place à la clarté
Je me souviens d’une cliente, avocate. Elle dirige son cabinet depuis plusieurs années. Elle arrive vers moi à la fin de l’été, les traits tirés, le souffle court, le mot « doute » collé en fronton dans ses messages.
Le bruit des talons dans les couloirs du tribunal, l’odeur mélangée de dossiers empilés, de café froid et de stress réchauffé chaque matin. Son quotidien a l’air d’un champ de bataille bien ordonné. Un collaborateur sur lequel elle ne sait plus si elle peut compter. Une autre qui pourrait être une alliée, mais la peur d’investir du temps et de l’énergie sans retour. Elle me dit : « Je voudrais pouvoir déléguer… mais j’ai du mal à faire confiance. »
Pendant notre accompagnement, nous commençons par mettre de l’ordre. Déposer les morceaux du puzzle sur la table. Nous nommons ce qui bloque. Un après-midi, je vois ses yeux s’élargir :
— Ah, mais oui… C’est ça !
Ce « ah mais oui », c’est la clarté qui s’invite. Celle qui transforme le chaos en carte routière.
Elle se remet en mouvement. Recrute un nouveau collaborateur. Met en place un processus d’intégration. Elle augmente ses tarifs, apprend à dire non aux clients qui ne lui correspondent pas. Son énergie change. Elle arrête de courir. Elle pilote.
Et surtout, elle part en vacances. Les vraies. Celles sans portable sous le parasol.
Pourquoi la clarté est l’arme la plus puissante des leadeuses éclairées
Ce qu’elle a réalisé, c’est que l’organisation ne suffit pas si la stratégie reste floue. Ce n’est pas en posant des rustines que nous changeons de cap.
La clarté, c’est ce qui te permet de passer :
- de « Je fais ce que je peux » à « Je fais ce qui compte »
- de « Je subis » à « Je choisis »
- de « Je réagis » à « Je construis »
Elle est contagieuse. Une leadeuse claire dans sa vision donne des repères solides à son équipe. Elle insuffle de la sérénité, élargit le champ des possibles, transforme le potentiel en puissance.
Et en bonus ?
Elle dort mieux et elle retrouve du temps de qualité avec sa famille.
Pourquoi la sur charge mentale n’est pas une fatalité (et comment retrouver ton pouvoir d’action)
Quand nous restons en mode « pompière », notre cerveau est littéralement en mode survie : le système limbique prend le dessus, activant le stress, la vigilance, la réaction à court terme (Damasio, 1996).
Pour prendre des décisions stratégiques, poser une vision, déléguer avec efficacité… c’est le cortex préfrontal qu’il faut mobiliser. Celui qui adore la clarté, l’ordre, les objectifs. Mais pour qu’il se réveille, encore faut-il sortir du flou.
Le stress chronique brouille les pistes et alourdit les priorités. Il réduit aussi l’empathie et l’accès à l’intelligence collective (Goleman, 2011). Bref, il t’éloigne de la femme visionnaire que tu es.
5 étapes pour retrouver ton pouvoir avant la plage
- Prends 1h pour poser tout ce qui te résiste aujourd’hui : pas dans ta tête, sur le papier. Liste les irritants, les peurs, les zones de flou.
- Identifie le point de bascule : Quel serait le plus petit changement qui aurait un grand impact ? Une délégation ? Une hausse de tarifs ? Une prise de recul sur un projet qui t’épuise ?
- Visualise ta rentrée idéale : Comment veux-tu te sentir ? Avec quelle équipe ? Quelles missions prioritaires ? Pose une intention claire.
- Ose le tri : ce qui est urgent n’est pas toujours important. Épure. Allège. Recentre. Une to-do réaliste vaut mieux qu’une to-do magique qui t’étouffe.
- Demande du soutien : seule, tu avances. Accompagnée, tu rayonnes. Coaching, mentorat, mastermind : choisis ton format de transformation.
Si tu veux souffler, commence par respirer en conscience
Si tu veux partir en vacances sereine, alors commence par te poser les bonnes questions. Parce que même la meilleure glace italienne n’aura pas le goût du repos si ton cerveau continue à carburer au stress.
Et si tu veux retrouver ton souffle, ta puissance, ta joie… alors commence par dire stop au mode survie. Ta clarté, c’est ton super-pouvoir.
Dis-moi en commentaire : quelle est la première action que tu choisis de poser pour alléger ton été ? (Et spoiler : ça peut être d’écrire ce commentaire !)
PS : Ce texte n’est pas compatible avec les chaussettes dans les sandales. Mais il est 100 % compatible avec ta transformation.